Un peu d'histoire sur le beauceron ... - Haras de Santigny

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Un peu d'histoire sur le beauceron ...

Beauceron
Comme la plupart des bergers européens continentaux, l'origine du Beauceron remonte au canis palustris . Les évolutions et les apports intervenus au cours des siècles indiquent un tronc commun originel relativement disparate, compte tenu de la morphologie polyvalente requise par la fonction de berger et des spécificités de la race.
À l'origine destiné à protéger les troupeaux de moutons, le chien de berger s'est vu attribuer un rôle de chien de conduite, au Moyen Âge, via l'application du principe de vaine pâture. En raison de son imposante stature, l'ancêtre du Berger de Beauce a certainement assumé la double fonction de protection et de conduite des troupeaux, dans les plaines françaises, alors que les chiens de taille moyenne effectuaient le même travail en montagne. Dans son Cours d'agriculture, l'abbé François ROZIER mentionne un matin « hardi » et « capable d'attaquer et de terrasser un loup à lui seul », qui pourrait être entré dans le patrimoine génétique du Beauceron, parmi d'autres ascendants.
Lors de la première exposition canine française qui eut lieu en 1863, sur les 16 chiens de berger présentés, 13 d'entre eux montrent un type lupoïde et une robe noir et feu. Il s'agit certainement de la première apparition officielle des ancêtres du Berger de Beauce.
En 1893, le vétérinaire Pierre Mégnin, à l'origine de l'appellation « Berger de Beauce », publie les caractéristiques du chien. Il le différencie de son cousin à poil long, le berger de brie. La même année, le premier sujet, Bergère de la Chapelle, est inscrit au Livre des origines Français.
En 1896, une commission expressément créée pour examiner les caractéristiques des deux principaux chiens de berger français : l'un à poil court (le berger de Beauce), l'autre à poil long (le berger de Brie), définit les bases de la sélection. Cette commission, composée d'experts et d'agriculteurs-éleveurs (mais sans bergers !), détermine les critères de la race et officialise la dénomination « Berger de Beauce », en stipulant bien qu'il ne s'agit nullement de la région d'origine mais d'une convention de langage.
De cette commission naît, la même année, le Club Français du chien de Berger. Un premier standard est publié l'année suivante. Relativement vague, il admet une taille de 60 à 70 centimètres, sans distinction de sexe, et il autorise différentes couleurs de robe. En 1911 et à l'initiative de l'éleveur Siraudin, il est créé le Club des Amis du Beauceron, club officiel de la race. Le standard est alors revu pour homogénéiser la taille et supprimer les robes devenues rares.
La quasi-disparition progressive du pastoralisme dans les plaines françaises (première moitié du xxe siècle) oblige le Berger de Beauce à se reconvertir. Comme certains de ses cousins, il réussit brillamment ce pari. Dans les disciplines de défense tout d'abord, mais surtout dans un double rôle qu'il remplit à merveille : chien de garde et chien de compagnie. Quelques bergers l'utilisent encore pour la conduite de troupeaux. Certains propriétaires de Beaucerons pratiquent l'un ou l'autre sport canin avec leur chien. Le Beauceron fait partie des quelques races admises dans les disciplines comprenant une épreuve de mordant.
En France, le nombre de naissances est relativement stable et compte entre 3 000 et 4 000 chiots par an, depuis les années 1970. Cette race n'a pas eu les conséquences d'un effet de mode passager.

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